Musée de la Vie wallonne

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Focus

"Vive la mariée!"

© Musée de la Vie wallonne 2017

Une création d’Ann Piron entre au Musée

Une robe de mariée spécialement dessinée et conçue par la créatrice liégeoise Ann Piron entre dans les collections du Musée. Cette délicate création est un réel témoignage du savoir-faire et de la créativité existants en Wallonie. Ann Piron s'inscrit dans la mouvance actuelle, en proposant des créations personnalisées confectionnées sur mesure, ainsi que des modèles de prêt-à-porter.

La longue robe doublée de satin est à découvrir dans l'espace mode au premier étage du Musée.

Elle se compose d'un corsage à manches longues en dentelle et d'une jupe de tulle. Deux types de dentelles mécaniques entrent dans la confection du corsage : une dentelle d'Italie sur laquelle est appliquée une dentelle du Portugal garnie de perles. Leur transparence et leur délicatesse s'harmonisent avec l'aspect aérien de la jupe. Dans le dos, le subtil décolleté se prolonge par une succession de petits boutons qui courent jusqu'au bas de la dentelle posée en pointe sur la jupe. La coiffe de tulle nouée autour de la tête et garnie des mêmes dentelles, est une réinterprétation moderne du voile traditionnel.

Des robes de mariées commercialisées depuis 1900...

Installée Place de Coronmeuse à Herstal, Ann Piron s'est spécialisée depuis plus de 20 ans dans les robes de mariées et tenues de cérémonie. Elle y travaille les matières nobles dans un style féminin. Savez-vous que les commerces dédiés au mariage n'ont pas toujours existé. Au 19e siècle, on fait réaliser sa robe chez sa couturière habituelle. C'est à la suite de l'Exposition universelle de Paris en 1900 que les premiers rayons consacrés au mariage apparaissent dans les grands magasins.

Une charge symbolique !

La robe de mariée, c'est l'archétype de la tenue que rêvent de revêtir pour « le plus beau jour de leur vie » de nombreuses petites filles. Au fil du temps, malgré les mutations sociales, elle conserve, une lourde charge symbolique. Les accessoires y contribuent : le voile incarne le rite de passage du statut de jeune fille célibataire à celui d'épouse, la fleur d'oranger est à la fois l'emblème de la virginité et celui de la fertilité, la traîne apporte de la solennité à la cérémonie.

L'exposition « Just married » présentée jusqu'au 03 septembre 2017 au Musée du Costume et de la dentelle de Bruxelles en témoigne. http://www.costumeandlacemuseum.brussels/fr/visiter/just-married

Du noir au blanc

Le blanc, symbole de virginité et de pureté, n'a pas toujours été la couleur nuptiale. C'est la Reine Victoria d'Angleterre qui inspire cette tradition en 1837. Mais durant le 19e siècle, pour des raisons d'ordre pratique, le noir a longtemps été prisé afin de permettre une réutilisation aisée de la robe. Une transformation de celle-ci en robe du soir est d'ailleurs chose courante et certaines maisons spécialisées, comme Pronuptia, offrent à leurs clientes ce « service après-vente ». Outre la couleur, c'est la surenchère ornementale qui a souvent caractérisé la robe de mariée. Car l'épousée se doit d'être la reine de la fête et de se distinguer par une tenue d'apparat.

La robe se couvre donc de tulle, volants, dentelles, broderies, perles et autres rubans. Au fil du temps, celle-ci suit scrupuleusement les modes. Portée sur une tournure lorsque celle-ci est de mise, elle marque la taille sur les hanches dans les années folles et se raccourcit considérablement dans les années 1960. Mais vers 1980, elle prend ses distances avec la mode civile.

Aujourd'hui tous les styles coexistent, de la robe la plus épurée à la plus volumineuse et surchargée d'ornements.

B.L. - Collaboratrice Département Objets-Réserves (textile)

© Musée de la Vie wallonne 2017
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