Soutien aux élèves et aux étudiants

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gaz hilarant

Gaz hilarant. Attention danger !
partager sur Twitter partager sur Facebook   Publié le 07-05-2021

C’est la nouvelle drogue des adolescents, pas chère et disponible en vente libre. Son usage est pourtant dangereux.

De quoi s'agit-il ?

Le gaz hilarant, ou protoxyde d'azote (N2O), est utilisé dans de nombreux domaines industriels comme la mécanique ou le spatial. Il est également utilisé en cuisine sous la forme de bonbonnes qui permettent l'émulsion des aliments dans des siphons, par exemple pour faire de la crème chantilly. Il est donc très facilement disponible.

Inodore et incolore, ce gaz est aussi utilisé en médecine depuis plusieurs siècles pour ses propriétés anesthésiantes. Mais c'est également un psychotrope euphorisant. L'inhalation de capsules de ce gaz agit sur le système neurologique et le système nerveux, provoquant une sensation d'ivresse et d'euphorie.

Comment les jeunes l'utilisent-t-ils ?

Le gaz hilarant a différents noms dans le langage courant : “bonbonne”, “proto”, “oxyde nitreux” ou encore “ballon”.

Avec son prix abordable et ses effets proches de ceux de l'alcool, de nombreux jeunes consomment le gaz hilarant lors de soirées.

Le protoxyde d'azote est généralement consommé à l'aide d'un siphon dans lequel est insérée la cartouche de gaz. Le gaz est ensuite transféré dans un ballon de baudruche par lequel les émanations sont aspirées avec la bouche, de manière similaire à l'inhalation d'hélium par les enfants lorsqu'ils souhaitent transformer leur voix. 

Quels sont les dangers du gaz hilarant ?

À la différence des effets secondaires provoqués par d'autres drogues, les effets secondaires du protoxyde d'azote s'estompent quelques minutes après sa consommation. Cependant, si la dose de gaz inhalé est importante, il est possible que des effets indésirables persistent pendant plusieurs jours. 

Bien qu'anodin en apparence, un usage ponctuel ou régulier peut avoir des conséquences très dangereuses pour la santé : 

  • Une asphyxie due au manque d'oxygène.

  • Une intoxication au gaz.

  • Des pertes de connaissance.

  • Des maux de tête, des vertiges, ou de la désorientation qui entraîne des chutes.

  • De la somnolence et de la confusion.

  • Des crampes abdominales, des nausées et des diarrhées.

  • Des brûlures graves dues à une mauvaise utilisation du gaz.

  • Des troubles psychiques (mauvaise humeur, hallucination, etc). 

La législation actuelle à Liège et à venir en Belgique.

Le 4 février 2021, la Chambre a approuvé en séance plénière une proposition de loi visant notamment à interdire la vente de ces capsules aux mineurs de moins de 18 ans. Cette loi, approuvée à l'unanimité, n'entrera toutefois en vigueur que dans un an après sa publication au Moniteur belge pour laisser le temps aux commerçants de s'adapter.

La Ville de Liège va au-delà de cette loi et vient de voter un règlement communal qui interdit, outre la vente, la consommation et la détention sur la voie publique à des fins euphorisantes. En cas de non-respect de ce règlement, les contrevenants s'exposent à une amende administrative d'un montant maximum de 175 euros, doublée en cas de récidive, ainsi qu'à la fermeture administrative de l'établissement, à titre temporaire ou définitif.

Informations :

Si votre adolescent consomme régulièrement du protoxyde de carbone, et que cela vous inquiète, nos Centres PMS sont là pour vous aider.

Le service Infor-Drogues peut également vous venir en aide par rapport à la consommation de votre enfant.