Soutien aux élèves et aux étudiants

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jeux video

Ne diabolisons pas les jeux en ligne auxquels nos enfants jouent !
partager sur Twitter partager sur Facebook   Publié le 15-02-2021

Les jeux vidéos en ligne ont beaucoup de succès auprès des jeunes. Par contre leur utilisation inquiète les parents.

De nombreux parents se posent des questions par rapport à cette multitude de jeux vidéos dans lesquels les enfants jouent à faire des courses, à simuler des matchs sportifs, à construire des cités, des fermes, mais aussi à s'attaquer à des créatures fantastiques, à détruire des civilisations, à se combattre voire s'entre-tuer.

Les effets positifs et négatifs des jeux en ligne.

Effets positifs :

  • « Un jeune qui joue aux jeux en ligne est un jeune qui développe son intelligence stratégique, analytique et procédurale qui sont les intelligences dont on a le plus besoin dans le monde de l'entreprise » explique Bruno Humbeek, psychopédagogue.
  • Création du lien : un jeune qui joue en ligne fait partie d'une communauté dans laquelle il a des copains, il en discute à l'école. Les jeux vidéos permettent de nombreuses interactions entre les jeunes. Cela peut ainsi contribuer à la construction de leur identité et à leur inclusion sociale.
  • L'objectif des jeux vidéos est de motiver le joueur à compléter les différents niveaux afin de réussir le jeu. Des études montrent un effet la capacité de l'enfant à - à long terme et à persévérer jusqu'à la réalisation d'une tâche.

Ce que les parents craignent le plus, c'est que les enfants échappent à la réalité et vivent dans un monde virtuel. L'imaginaire n'est pas dangereux pour les enfants, ce qui importe, c'est de leur donner les bons ingrédients pour nourrir cet imaginaire.

Effets négatifs :

  • Une étude confirme un lien de causalité entre le temps d'écran et le déficit cognitif. Si il y a trop d'exposition, le contex frontal se rétrécit. Les conséquences sont l'impulsivité, l'agressivité ou encore les difficultés à prendre de bonnes décisions.

  • Si il n'y a pas de contrôle au niveau du temps de jeu, il y a un risque d'addiction, de douleurs physiques, de nervosité, des sommeil perturbé (à cause de la luminosité dégagée par l'écran qui tient le cerveau éveillé) ou de désintérêt des autres activités.
  • Risque de violence s'il y a une identification aux personnages ! La violence risque d'être perçue comme une réponse aux problèmes. Apprendre que la violence n'est pas une réponse aux problèmes.

La technique des 3A pour gérer les jeux vidéos.

Bruno Humbeek et Serge Tisseron, psychiatre, proposent une technique intéressante pour les parents : la technique des 3A : autorégulation, alternance, accompagnement.

  • Autorégulation : fixer des règles (moment de jeu + temps déterminé) afin que le jeune puisse réguler lui-même son temps de jeu (mettre une alarme par exemple). Il est recommandé de ne pas dépasser le temps d'écran de 2h par jour pour les enfants de 5 à 11 ans.
  • Alternance : le jeune doit avoir d'autres activités que les écrans. Jouer doit être pour lui une passion harmonieuse et pas une passion obsessive.

- Dans le premier cas : il est capable de se détacher de la console sans râler et de focaliser son énergie sur d'autres choses.

- Dans le second, il en est incapable , il faut répéter maintes fois nos demandes pour qu'il arrête, parfois jusqu'à provoquer un arrêt forcé, souvent dramatique.

Que faire ? Proposer d'autres activités, privilégier le dialogue, éviter l'inaction du jeune mais substituer à l'activité de passion obsessive des activités en famille, un jeu de société, des promenades,…

  • Accompagnement : le dialogue est et restera le premier outil des parents. Porter de l'intérêt aux jeux de l'enfant, poser des questions, essayer de comprendre ce qui le passionne, le motive dans ce jeu. Il apprécie que l'on s'intéresse à son univers. Faire également la différence entre le réel et le virtuel – ramener quand c'est nécessaire au monde qui l'entoure et, au besoin, lui montrer que son activité en ligne, ce n'est qu'un jeu… Mais il s'agit aussi de le faire au moment opportun, dans une phase apaisée et calme plutôt que dans un moment d'énervement !

En conclusion, en tant que parents, il est important de laisser les enfants jouer dans une ambiance sereine, de faire preuve de souplesse et d'éviter les excès et la radicalisation par rapport aux jeux vidéos. Et rappelez-vous que notre premier outil en tant que parents est le dialogue.

Et si vous voulez en savoir plus sur le sujet ou sur les bons comportements à adopter vis-à-vis de vos enfants, n'hésitez pas à vous renseigner auprès de nos collègues Mobi'TIC ! Depuis de nombreuses années, ils contribuent à l'inclusion numérique de tous et ont développé depuis peu une série de sensibilisations centrées sur les dérives potentielles des usages numériques des plus jeunes, en particulier avec les jeux vidéos ou les réseaux sociaux.

Informations: https://www.provincedeliege.be/fr/mobitic/agenda