Après une longue carrière de maçon en entreprise, Alain Gochel a décidé, depuis 17 ans, de transmettre son savoir comme professeur en maçonnerie à l’IPEPS de Huy-Waremme.
"Durant leur apprentissage, mes élèves de l'Institut Provincial d'Enseignement de Promotion Sociale (IPEPS) de Huy-Waremme suivent une partie théorique pour notamment apprendre à lire un plan et composer des matières. Ensuite, ils travaillent en atelier. Nous avons un partenariat avec l'Entreprise de Formation par le Travail (EFT) du CPAS d'Amay pour réaliser, par petits groupes de trois à cinq élèves, des travaux de carrelage et de maçonnerie chez des particuliers;
La formation est accessible aux demandeur s d'emploi, qui bénéficient d'une intervention financière du Forem, ou aux travailleurs qui souhaitent acquérir de nouvelles compétences. Il n'y a pas de prérequis nécessaires. Toute personne titulaire d'un CEB et désireuse d'apprendre est la bienvenue. La formation en promotion sociale dure seulement un an. Les bases vues en atelier sont prolongées à 18 mois dans le cadre de travaux sur chantiers en partenariat avec l'EFT.
L'apprentissage est plus rapide en promotion sociale qu'en enseignement de plein exercice car les élèves ne suivent pas de cours généraux comme le français, l'histoire ou les maths. L'avantage de notre école est que la formation est valorisée par l'obtention d'un diplôme reconnu par la Fédération Wallonie-Bruxelles, au lieu d'une attestation de participation.
La maçonnerie est un beau métier. On change toujours de lieu de travail et de type de construction selon les chantiers. C'est une liberté pour ceux qui aiment être dehors plutôt que devant un ordinateur. Ce métier laisse aussi une empreinte : c'est satisfaisant de se promener et de revoir une maison que l'on a construite et qui est habitée.
La maçonnerie est physique mais c'est bien payé. Le maçon porte une grande responsabilité car il construit un bâtiment en sachant qu'il sera occupé par des gens. Mon conseil est d'être motivé et de garder à l'esprit que le maçon ne peut pas être remplacé par une machine. Il y aura toujours du travail. C'est une grande motivation pour les élèves de savoir qu'une fois leur diplôme en poche, leur sécurité d'emploi est garantie."