Musée de la Vie wallonne

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Focus

"Le militantisme en Wallonie...Aussi une affaire de femmes!"

Aimée Bologne

Aimée Bologne-Lemaire est une de ces femmes qui a marqué l'histoire de la Wallonie...

Aimée BOLOGNE-LEMAIRE (Saint-Gilles, 1904- Nalinnes, 1998).

Titulaire d'un doctorat en philosophe et lettres (philologie classique, ULB, 1926), Aimée Lemaire enseigne le latin, le grec, le français et l'histoire à l'Ecole moyenne de l'Etat de Charleroi. C'est la première universitaire qui se voit confier une charge de cours dans cet établissement.

Epouse et féministe

En 1929, elle épouse Maurice Bologne et obtient un poste au lycée d'Ixelles où elle enseignera de 1930 à 1943. Féministe, elle s'engage dans la lutte antifasciste et devient, en 1938 avec son mari, l'une des chevilles ouvrières de la Société historique pour la Défense et l'Illustration de la Wallonie, fondée en juin 1938.

Une femme engagée...

Membre fondatrice du mouvement de résistance Wallonie libre, active ensuite, au sein du Front de l'Indépendance, elle sera la première préfète de l'Ecole moyenne pour filles de Charleroi, en 1943. Elle n'abandonne pas pour autant la lutte contre l'occupant, fournissant, par exemple des faux certificats à des anciennes élèves afin qu'elles échappent au Service du travail obligatoire.

De la seconde guerre mondiale au décès : une vie empreinte de combats!

Menacée de poursuites par la Werbstelle de Charleroi, elle se réfugie durant l'été 1943 à Comblain-au-Pont, village situé au bord de l'Ourthe, en région liégeoise. De retour à Charleroi, elle est à nouveau inquiétée par les Allemands car, son nom figure, comme celui de son époux, sur des listes dressées par les Rexistes. Le couple se réfugie alors à Nalinnes jusqu'à la libération de Charleroi, le 4 septembre 1944.

Après la guerre, elle participe à tous les congrès wallons tout en continuant à exercer sa charge de préfète des études au lycée de Charleroi. Après 1960, elle devient directrice des travaux de l'Institut Destrée. Membre du comité de patronage du Rassemblement wallon en 1968, elle continuera, même après la disparition de son mari en 1984, de défendre les causes pour lesquelles elles s'étaient engagées depuis sa jeunesse, jusqu'à son décès, survenu en 1998.

F.M.-P. - Responsable du Fonds d'Histoire du Mouvement Wallon (FHMW)




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