Soutien aux élèves et aux étudiants

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adolescent, alcool, binge drinking

« Binge drinking », « alcopops » : nos ados et l’alcool !
partager sur Twitter partager sur Facebook   Publié le 25-12-2020

La consommation d’alcool est bien ancrée dans les mœurs des jeunes. On estime que 85% des jeunes de 12 à 20 ans en Fédération Wallonie Bruxelles en ont déjà consommé.

A côté de ce constat, ce sont la précocité et la façon de boire qui interpellent.

Les jeunes consomment différemment. On constate une augmentation de la pratique du « Binge drinking » (qui a pour but de boire vite et beaucoup pour atteindre un état d'ivresse) et de la grande tendance à la consommation d'alcopops (boissons alcoolisées dont la forte teneur en alcool est masquée par des ajouts de sucre et d'arômes).

Un autre constat inquiétant est celui de la précocité de la première expérience avec l'alcool. Dès le début de l'adolescence, qui peut débuter à 10 ans, les jeunes découvrent les codes sociaux, affectifs et moraux, mais aussi les transgressions. Et la consommation (non-maîtrisée) d'alcool en fait partie.

Les publicitaires savent pourquoi !

Les boissons alcoolisées font très vite partie de l'environnement des jeunes. Ils sont en effet une cible privilégiée des stratégies marketing des alcooliers. Les campagnes et actions publicitaires sont « agressives » et adaptées à ce jeune public. Des produits formatés (colorés, sucrés, …) sont lancés, des stars font l'apologie de certaines boissons alcoolisées via le placement de produits dans leurs clips (vidéo & réseaux sociaux) et certaines compétitions sportives sont sponsorisées par des marques de boissons alcoolisées. Comment y échapper ?

Il est dès lors difficile pour les jeunes de faire preuve de toute la maturité nécessaire pour résister à l'appel de ces tentations et aux dérives qui peuvent en découler.

Quels risques ?

Les risques de la consommation pour les jeunes sont nombreux :

les accidents : l'alcool entraîne une diminution de la vigilance et de la perception de l'environnement. Il réduit les capacités motrices et induit une surestimation de ses propres capacités. Ces effets entrainent des risques d'accidents (voiture, scooter, chutes, …)

la violence et problèmes sociaux : l'alcool peut être un facteur d'agressivité avec le risque de bagarres, voire de rapports sexuels non désirés et non protégés;

l'intoxication : l'alcool peut provoquer plusieurs symptômes liés à une intoxication : nausées, vomissements et coma éthylique. Un jeune qui fait ses premières expériences peut très vite se retrouver dans un état grave;

l'implication sur la croissance : une consommation régulière d'alcool freine la production d'hormones de croissance;

le développement d'une dépendance : l'effet désinhibant de l'alcool peut se révéler particulièrement dangereux à l'adolescence. Le risque est grand d'avoir de plus en plus souvent recours à ce produit pour rechercher ses effets dans les moments de doutes sur soi-même ou d'angoisse. « L'alcool est l'aspirine de l'âme ». Ce sont des motifs de consommation impliquant un risque particulier de développement d'une dépendance. Plus un jeune commence tôt à consommer régulièrement, et plus il fait l'expérience de l'ivresse, plus le risque de développer des problèmes de consommation d'alcool à l'âge adulte augmente.

Quel est le rôle des parents ?

Il n'est pas toujours facile de parler de la consommation d'alcool avec les jeunes, quel que soit leur âge. D'une part, le produit est vendu légalement, à partir de 16 ou 18 ans selon le degré, et fait partie intégrante de nos modes de vie.

Cependant, les parents ont un rôle éducatif à jouer par rapport à la consommation d'alcool surtout quand on constate, selon une étude du CRIOC, que le premier verre est souvent pris en famille, vers 11 ans et demi en moyenne ! Il est important de poser des barrières, même si au fil du temps, les « prescripteurs » de la consommation font d'avantage partie de la zone des ami(e)s et moins de celle des parents.

Les parents ont un rôle primordial de levier d'apprentissage pour une consommation cadrée et progressive:

  • en se questionnant sur sa propre consommation : on observe des consommations problématiques chez les adultes qui peuvent se refléter chez leurs enfants;
  • en reculant l'âge des premières consommations;
  • en éduquant au « bien boire », aux plaisirs qualitatifs et non quantitatifs;
  • en parlant clairement avec son enfant des risques qui sont liés à une consommation excessive.

Comme pour tout dialogue intergénérationnel, il convient d'être crédible, c'est-à-dire faire correspondre son propre comportement avec les principes édictés. Et ne pas oublier de valoriser les comportements positifs.