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A la découverte de Miro et de ses oeuvres

IPEA La Reid: les étudiants quittent les bancs pour découvrir un artiste catalan
partager sur Twitter partager sur Facebook   Publié le 06-06-2014

Ce 19 mai, les élèves de 2e commune de l’IPEA se sont rendus au Pouhon Pierre le Grand à Spa afin d’y visiter l’exposition consacrée au peintre espagnol Joan Miro.

Partant des préjugés des adolescents ("Miro, ce qu'il a fait, j'aurais pu le faire !"), deux guides ont mené les jeunes dans le foisonnement des œuvres de cet artiste catalan du 20e siècle. Les étudiants, prenant conscience que liberté artistique n'est pas synonyme de facilité, ont pu dégager une ligne de conduite commune entre la poésie surréaliste abordée en classe via Guillaume Apollinaire et la peinture surréaliste de Miro : l'engagement artistique pour défendre des valeurs humanistes. C'est donc également la vie d'un artiste défenseur d'une cause politique qu'ont découvert les élèves de La Reid au travers de ses œuvres éclectiques qu'ils ont appris à apprécier.

Si les jeunes élèves ont compris les liens d'amitié qui liaient Miro à Picasso, tous deux opposés au régime de Franco, ils ont également perçu les raisons du manque d'affinités de l'artiste envers ceux dont les idéaux divergeaient des siens. C'est ainsi que, bien que reconnaissant les talents artistiques de Salvador Dali, dont certaines œuvres étaient également exposées à Spa, Miro n'appréciait guère l'homme au vu de son amitié avec le dictateur de l'époque.

En outre, les jeunes Reidois, toujours très enthousiastes à l'idée de développer leur bagage culturel hors des murs de l'école, ne sont pas restés insensibles aux anecdotes liées à la vie de l'artiste. Ils ont ainsi appris que Miro, peintre sérieux et engagé, est également l'auteur du logo de l'équipe espagnole de la Coupe du monde de football 1982 et du logo de l'office du tourisme d'Espagne.

Les étudiants ont été subjugués à l'écoute des aléas de la fin de vie de Miro : ce dernier, devenu célèbre au cours de ses dix dernières années, est attristé de rester incompris par une société de consommation en devenir et finit par mettre le feu à certaines de ses œuvres vendues à des sommes colossales. Un point de vue qui s'éclaire quand on sait que certaines de ces peintures sont le fruit des hallucinations de l'artiste, causées par la faim dont il a souffert au cours de la période austère de sa vie de réfugié politique.

Entre découvertes artistiques, anecdotes cocasses et engagement politique, les jeunes élèves ont apprécié ce bol d'air culturel à partir duquel ils peuvent ériger des ponts avec les divers cours de leur cursus scolaire.