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Les élèves de l'IPEA La Reid sont partis à la découverte du castor

IPEA La Reid: sur les traces des castors
partager sur Twitter partager sur Facebook   Publié le 19-06-2013

Un matin de l'hiver dernier, les élèves en 5e année "Technicien en environnement" à l'IPEA de La Reid sont allés à la rencontre des bièvres (ancien nom du castor signifiant "chose brune").

M. Carpentier, leur guide, les a menés aux environs de leur territoire : une magnifique clairière le long de la Lienne. Rivière traversant, entre autres, la commune de Manhay.

Le castor étant un animal nocturne et farouche, ils n'ont pu le rencontrer lors de leur sortie, mais des traces de son activité attestaient de sa présence sur les lieux: barrages, huttes, terriers creusés dans les berges, dégâts aux arbres, toboggans, traces de pas dans la neige…

Jadis chassée pour sa fourrure, sa viande et pour sa glande anale contenant le castoréum (dont le principe actif est l'acide acétylsalicylique, bien connu pour ses propriétés antidouleur que l'on trouve par exemple dans l'aspirine), l'espèce a disparu de nos régions. Le fait de prélever la glande anale faisait penser à une castration d'où l'origine du nom castor ("castré") !

La queue du castor remplit cinq fonctions principales : réguler la température corporelle de l'animal avec la transpiration, avertir ses congénères d'un danger en la frappant sur l'eau, servir de béquille au rongeur lorsqu'il se redresse, servir d'assiette pour ses déjections qu'il ré-ingère (à l'instar du lapin) et servir de gouvernail lorsqu'il nage.

Ce gros rongeur est, contrairement à certaines croyances, uniquement herbivore et se nourrit principalement d'écorces en hiver et, au printemps, d'herbacées telles que la reine des prés.

Son territoire s'étend sur 2 à 3 kilomètres le long d'un cours d'eau et la bête ne s'éloigne jamais à plus de trente mètres de la berge. Le castor, en défrichant et en inondant son territoire grâce à ses barrages, réalise une certaine régulation du débit des cours d'eau et ouvre la forêt à des espèces héliophiles.